Presse

Toute La Culture, 26 janv 2015

JULIETTE EST FOLLE, VIVE JULIETTE !
Par Bérénice Clerc

Juliette chanteuse amoureuse des mots est revenue au théâtre du Châtelet le 23 janvier pour y donner un spectacle multiple avec des musiciens acteurs, une chanteuse commissaire, l‘inspecteur gadget, le commissaire Maigret, les drôles de dames, des chansons gaies, des notes parfois tristes, du réel, de la joie, des rires, de la folie douce, l’orchestre de la préfecture de police…

Paris en période post traumatique, on a tué des humains pour tenter d’assassiner la liberté d’expression, des noms, des prénoms, des idées, de la religion et de l’identité en boucle dans la tête de chacun, un rassemblement encore proche, l’envie de se serrer les coudes, de se réchauffer et pourtant il fait très froid. La flamme de l’espoir et de la liberté est un peu faible, elle vacille mais tient bon, au théâtre du Châtelet Juliette a donné rendez-vous, elle va rallumer la flamme, souffler sur les braises, garder le cap du brasier ardant de la pensée en musique et en mots.

Le théâtre est plein, d’une foule en tous genres, des fans fidèles, des novices avides de découvertes, des chanteuses, actrices ou anonymes aux liftings surréalistes comme pour souligner leur âge sans doute synonyme de charme si elles n’avaient rien retouché.

Juliette entre au centre, des musiciens l’entourent avec leurs instruments, le spectacle peut commencer.

Dès la première note les spectateurs plongent dans le bain de Juliette, elle chante Nour, la lumière, la moitié de son nom, aux sonorités kabyles. Elle parle de son grand père kabyle arrivé en France il entre dans la police et finit sa carrière comme commissaire divisionnaire. Juliette raconte son envie de faire comme lui, jeune puis la fuite quand elle apprend qu’il faut courir le 100m en moins d’une minute !

La chanson a gagné une haut gradée. Juliette invente un spectacle où elle est commissaire, une table bureau, un vieux téléphone, les spectateurs sont projetés dans l’imaginaire cinématographique et télévisuel de la Police.

Entre les chansons, Juliette et ses musiciens s’amusent pour faire rire la foule, la folie douce s’empare du plateau, elle fait grand bien, elle est salvatrice en ces temps où les angoisses sécuritaires et identitaires pourraient donner l’illusion d’une perte de repères humains, de partage, de pensée et de joie pour tous.

Les chansons s’enchaînent, Juliette habite la scène, danse, chante, les musiciens excellent, les arrangements sont finement ciselés, les mots toujours cinglants, Juliette est folle, vive Juliette !

Juliette raconte le monde, sa noirceur peut-être, son réel toujours, elle contorsionne les notes, jongle avec les rimes, sait se transformer en clown et en diable dans la bouteille de l’art, elle veille toujours à éclairer le monde de sa lumière rieuse enragée et engagée dans la vie.

Décrire chaque chanson serait un leurre, le spectacle est total, multiple, il faut le voir pour le croire et ressortir grandi par ce moment de vie artistique unique où humour, pensée, intelligence et jeux de mots aux frontières du réel peuvent rencontrer l’orchestre de la préfecture de police et un « Padam » revisité sans pathos. Grands, très grands, petits, très petits n’ayez pas peur, ne tremblez pas, courez voir Juliette sur les routes de France, de Bretagne et de Navarre !

Article à retrouver ici

Libération, 22 mars 2014

 

Politis, 12 fev 2014


Le Figaroscope, 05 fev 2014


L’humanité, 11 Oct 2013

La Croix, 7 Oct 2013

La vie, Oct 2013

Télérama, 5 Oct 2013

Francofans Oct-Nov 2013

Sud Ouest, 27/9/13

L’Express Style, 25/9/13

RFI MUSIQUE
Juliette : une dame nature
Nouvel album, Nour

16/09/2013 -

La chanteuse revient avec un album qui porte son nom, Nour (lumière), et la montre résolument nature. Qu’elle détourne les histoires de prince charmant ou évoque le destin des femmes battues, Juliette se montre toujours aussi vivante. Une chanteuse et une figure comme on les aime.

Elle avoue ne plus compter les albums et dit que celui-ci, qui porte une partie de son nom, est l’un de ses « prefs’ », comprenez de ses préférés. Juliette ne tourne pas autour des mots, ni des choses et si elle utilise des images, ce n’est que pour évoquer sous prétexte de robe noire, le sort des femmes battues ou dans un autre registre, le droit à mourir dignement. « La chanson Nour n’est en effet qu’une justification de sa fin, explique-t-elle. Je ne trouve pas normal qu’aujourd’hui, en France, on ne puisse pas choisir la façon dont on va mourir. Alors, j’ai repris la formule de Mélenchon qui avait parlé du droit d’éteindre soi-même la lumière. » La petite phrase du leader politique, patron du Parti de Gauche et du Front de Gauche, donne à la dame l’occasion d’écrire une chanson où la vie court de bout en bout.

Après quasiment trente ans de carrière et plus encore si l’on compte ses débuts dans les piano-bars de Toulouse, Juliette Noureddine ne semble pas avoir tant changé que cela. Vivante, directe, piquante… elle est cette petite bonne femme ronde qui assume complètement ses convictions à gauche de la gauche et son personnage. « Cela faisait longtemps que j’avais envie de donner à un album mon nom de famille. Parce que je ne suis connue que par mon prénom. Je porte un nom bizarre pour une chanteuse française, un nom arabe venu d’un grand-père kabyle, un nom qui signifie Lumière de la Religion, un beau nom que j’ai horreur qu’on écorche : Noureddine, avec un r et deux d », écrit-elle dans un texte qui accompagne son disque.

Juliette signe donc pour la première fois « de son nom : Juliette Nour » et, bien qu’elle affirme ne pas avoir calculé le moment où c’est arrivé, elle estime que cette fois-ci, « ça va, elle pouvait le faire ». En une quarantaine de minutes, Nour trace les contours d’une dame toujours nature, qui regarde avec affection vers le passé - L’éternel féminin est ici repris dans une version qui alterne entre métal d’opérette et bossa-nova d’ascenseur -, et s’amuse au subjonctif. Autour d’elle, la chanteuse a resserré le cercle des musiciens et laisse parfois, côté plume, la place à ses amis, comme le comédien François Morel.

Tout au long de cet album simple, dans lequel la femme a toute son importance, la chanteuse détourne les chants de marins ou même les contes de fée. Celle qui se passionne pour l’actualité glisse avec malice : « Le mieux pour faire une chanson sur l’actualité, c’est d’écrire une chanson universelle. Avec Les doigts dans le nez, j’étais même en avance puisque vous avez vu ces jours-ci : le pape François s’est fait prendre les doigts dans le nez en Belgique. » « L’ode au mucus » devient dès lors autrement moins personnelle…

La documentation et les tweets

Adepte des jeux vidéos, Juliette est aussi une inconditionnelle d’Internet, où elle puise désormais une partie de la documentation nécessaire à ses chansons. « Une chanson part toujours d’un socle solide de connaissances, de choses que j’ai lues ou entendues. Je commence d’abord par imaginer ce que je vais dire et après, je débute l’écriture, précise-t-elle. Pour ça, Internet, c’est magique. Je ne dis pas que je ne perds pas un peu de temps dessus, mais bon… Quand j’écris, je suis à la maison entourée d’une armada de dictionnaires, et je ne gomme jamais, je raye, car parfois, des bouts de phrases peuvent débloquer quelque chose dans le processus créatif. »

Après avoir été sur le réseau social Facebook, la chanteuse commente désormais l’actualité sur Twitter (@julnour), où sa tendresse et son humour décapant font mouche. La mort d’une actrice qu’elle aimait bien, un clin d’œil à l’actualité internationale, les déclarations politiques, rien ne passe inaperçu à ses yeux. À propos d’une formule à la mode dans les manifestations, elle tweete : « Perso, j’en ai marre de l’expression « On ne lâche rien ». Ça fait psychorigide de compétition ! » « C’est vrai que c’est d’une incommensurable bêtise, rajoute-t-elle. Quand on se trompe ou que ça n’en vaut vraiment pas la peine, il faut savoir lâcher prise. L’exemple type, c’est Galilée, qui après s’être renié lors de son procès, a prononcé cette phrase Eppur si muove ! (= Et pourtant, elle tourne ! ndlr) ».

Et pourtant, ça tourne, en effet. Sur Nour, les chansons de Juliette Noureddine restent belles et même, dirait-elle, re-belles.

Par Bastien Brun

La Croix, 30/8/13

10 réponses à Presse

  1. Leila dit :

    Juliette dans Psychologie Magazine : la consécration ! ;))

  2. Leila dit :

    Juliette et Nougaro… Et Nougaro et Stéphane Polsky pour les amoureux du Toulousain (la chanson « Swing à Nouga » en écoute sur http://www.stephanepolsky.com)

  3. borghi dit :

    on pense souvent a toi avec patricia,eugene et les amis,on se demande où tu es,pourquoi tu ne viens pas plus souvent te boire un coup a porto vecchio….mais là,je sais où tu es presentement,je viens de te voir au 13h de france 2 et ça me fait bien plaisir…
    si tu as envie de venir te ressourcer chez nous,c’est quand tu veux.
    je t’embrasse.
    bernard

  4. Corallo Cyril dit :

    Merci pour ce nouvel album Juliette.
    Continue, tu déchires !

    Cyril

  5. de Loriol dit :

    Bonjour Juliette,
    On vient de publier une chronique sur notre site, concernant votre dernier CD, super sympa. http://publikart.net
    Je suis chroniqueuse à Lyon pour Publik’Art.net. Pourriez-vous me donner une accréditation pour votre concert du 12 avril ? Je ferai ensuite une chronique sur mon site.
    Très amicalement,
    Bénédicte

  6. Ghemmour dit :

    Canicule = Ouah, ouah !

  7. leeman dit :

    salut Juliette, je sais que tu es amoureuse des mots, j’aurai voulu te propose un manuscrit à lire…si tu le veux bien. Merci John

  8. Sardine dit :

    une question pour Juliette :
    je reviens du cinéma où j’ai vu « Tous les soleils » et quasi tout le film j’ai l’impression d’avoir entendu « La petite messe solennelle » ; je voulais savoir si votre musique vous a été inspirée par une tarentelle ;)) Ce qui est amusant aussi c’est que les personnages principaux sont de fervents amateurs de vin. Bref c’est un curieux heureux hasard

  9. LaManie dit :

    36:22 … ma petite pause d’aujourdhui égayée par votre voix… (grâce à la playlist de Liberation) j’adore votre culture musicale, vos positionnements, votre nature…
    … et Cristobal Reppeto !!!

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